Dauphins du Golfe de Gascogne  Un Mensonge d’État !

27/2/2025 9:37
Pour la seconde année consécutive le Golfe de Gascogne vient d’être fermé à la pêche, condamnant des centaines de pêcheurs français, espagnols et portugais au chômage technique ainsi que l’ensemble des travailleurs liés aux entreprises de la mer. Cette action médiatique du gouvernement a coûté aux contribuables 20 millions d’euros en 2024, et sans doute davantage cette année. Un gouvernement manipulé par un tour de passe de passe.
Voyage à Boboland

Dans toute bonne histoire, il faut des méchants, des victimes et des sauveurs. Et c’est bien une histoire que l’association de bobos parisiens Bloom va conter aux pouvoirs publics. Ceux-ci surfent sur la certitude assénée à l'opinion depuis 1970 que la vie animale est en danger. Le WWF qui s’est spécialisé dans la défense des espèces en danger va même plus loin, il prédit sans sourciller la disparition totale du règne animal d’ici 2040 !
« Agissons, agissons, donnez-nous des noms et nous en ferons des coupables » entend-on dans l’annexe de la Mairie de Paris baptisée « Académie du Climat » où déambulent pêle-mêle bobos désœuvrés, casseurs de l'ultra-gauche, artistes piquousés, ou militants anti-tout ... et qui cherchent tous sans exception une cause à défendre pour se donner l’impression d’exister. Cette population bigarrée va devenir au fil des mois une cible de choix pour l’ONG Bloom qui se cherche un public et des financements, pour embrayer le pas à sa complice Sea Shepperd. Quoi de plus emblématique comme victime que les dauphins que tout le monde aime depuis l’enfance. Quoi de plus emblématique comme bourreaux que les pêcheurs taiseux, qui fuient les caméras, parfois solitaires, souvent isolés, travaillant sur des bateaux. Bateau qui rime toujours dans le langage de l’extrême gauche subventionnée avec pollueur, exploiteur, et jamais avec travail, emploi ou dignité.

Arrêt sur Image

Mais pour faire un bon film il ne faut pas que des personnages, il faut aussi un scénario. L’ONG Bloom qui s’appuie sur un socle de chercheurs, qui trouvent rarement, mais qui cherchent systématiquement des crédits, déterre une étude de 2020, signé par l’observatoire Pelagis rattaché à la fois au CNRS et à l’Université de la Rochelle, qui a entrepris d’étudier l’évolution des populations de dauphins qui occupent les 35 000 km2 du  Golfe de Gascogne. Au regard de la surface à traiter et du budget alloué, les chercheurs ne pourront s’offrir que 4 jours d’avion de tourisme pour se livrer à un comptage qu’ils reconnaissent eux-même plus aléatoire que scientifique. Les conclusions sont prudentes et évoquent, n’en déplaisent aux écologistes, une augmentation des dauphins sur le plateau continental, et logiquement un risque accru de pêche involontaire de ces cétacés. Mais comme le rappelle Erwan Seznec dans son ouvrage « Les Illusionnistes », L’ONG Bloom transforme radicalement la publication scientifique, et martèle à destination du grand public et surtout des élus « la pêche fait peser une menace de disparition des dauphins dans le Golfe de Gascogne ». Grâce au réseau personnel de journalistes et d’élus parisiens de Claire Nouvian, le mensonge devient vérité à coup de matraquage médiatique. Dans le monde universitaire c’est l’omerta, car la campagne de presse qui prédit l'apocalypse a pour conséquence de débloquer des fonds inespérés dans un domaine de la recherche tout aussi désargenté qu’oublié. En 2022, les quelques chercheurs de l’observatoire Pelagis vont se partager un pactole de 5 millions d’euros sur 3 ans pour poursuivre leurs recherches, du jamais vu !

Manipulation

A l’automne 2023, coup de théâtre, l’ONG Sea Shepherd expose, dans le cadre d’un happening dont elle a le secret, les cadavres de deux dauphins qui auraient été éventrés par les filets des pêcheurs bretons et gascons. Or comment ne pas être suspicieux après avoir visionné le documentaire que la chaîne Arte a consacré à Sea Shepherd il y a quelques semaines. Son fondateur, Paul Watson, y dévoile les techniques de manipulation des média qui ont permis à ses campagnes de percer l’écran depuis les années 70. « Nous privilégions les médias chauds, ceux qui parlent aux émotions et pas à la réflexion. Il faut des images chocs avec de la violence, du sang et du sexe ... En cela nos films montrant Brigitte Bardot devant des bébés phoques éventrés ont été un véritable succès ». Plus loin dans le documentaire, Sea Shepherd se gargarise sans complexe des images de ses militants qui aprés s’être jetés à l’eau, sont repêchés et mis en sécurité par des pêcheurs. Mais juste aprés un montage suggestif est envoyé à toutes les agence de presse, avec pour message « Les baleiniers retiennent prisonniers nos militants !». Mais peu importe que le chat soit blanc ou noir du moment qu’il chasse les souris, car le gouvernement y voit une occasion en or pour revenir en grâce aux yeux de l’électorat écologiste avant les élections législatives. Et le Conseil d’État est prié d’étudier favorablement la procédure juridique entamée par Bloom qui réclame la fermeture du Golfe de Gascogne. Une procédure habilement entamée juste avant la campagne de Sea Shepherd.

Désinformation

Mais revenons sur les faits, Sea Shepherd et Bloom accusent pêcheurs et consommateurs français de massacrer chaque année des milliers de dauphins. Des chiffres totalement hallucinés que vont gober sans sourciller "les sages" du Conseil d'état. Or, comme l'a rappelé France Info lors de son reportage du 23 janvier 2025, le Conseil International pour l'Exploration de la Mer fondé en 1902, et connu pour ses actions de lanceur d'alertes concernant la disparition du cabillaud ou l'hécatombe suscitée chez les cétacés par la pollution au plastique ou aux hydrocarbures, estime lui le nombre de dauphins tués dans le monde chaque année suite à des captures accidentelles entre 4000 et 9000. Considérant que la ZEE française ne représente que moins de 2% des mers du globe (dont 97% sont en dehors de la métropole), force est de constater que les chiffres avancés par les émules de Paul Watson relèvent du fantasme assumé. De plus le coût financier de cette nouvelle fermeture aurait pu être employé à des causes autrement plus réelles et solidaires. Ainsi Valérie Handi évoquait récemment dans le Télégramme de Brest qu'en 2024 plus de 3000 SDF Bretons avaient contacté en urgence le 115. Parmi eux, on dénombrait plus de 880 femmes seules avec enfants ayant subi des violences conjugales, que les services sociaux n'avaient pas pu reloger et qui se trouvaient à la rue. Or, et selon les calculs réalisés par le député écologiste Julien Bayou, les 40 millions d’euros consacrés entre 2024 et 2025 à la préservation fictive des dauphins du Golfe de Gascogne auraient pu reloger l'ensemble de ces 3000 Bretons sans logement. Mais à Paris qui s'en soucie ?

Tout l’enjeu ne consiste pas seulement à dénoncer le « greenwashing » mais surtout à lutter contre des campagnes mensongères qui poussent les élus de tous horizons à contraindre à la fermeture des dizaines de PME du secteur qui ne se remettront pas de ces interdictions à répétition, jetant du même coup à la rue des centaines de familles.

Nous sommes un collectif breton dénonçant l'imposture.

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